Alors que la bataille sur Malachor V faisait rage, il présenta donc son invention à la générale qui les commandait, cette dernière faisant partie de la première vague de Jedi à avoir rejoint les militaires Républicains malgré l’interdiction de leur Conseil. Bao-Dur ne blâmait pas ceux qui restaient en arrière, mais il n’en admirait que plus ceux qui faisaient preuve de courage et d’indépendance en se joignant à la bataille. Celle qu’on appellerait plus tard l’Exilée possédait de plus un tel charisme que le Zabrak lui faisait entièrement confiance, aimant particulièrement son inflexibilité, son sens du devoir et sa détermination. Aussi la mit-il au courant de l’arme destructrice qu’il avait mise au point, des avantages qu’il y aurait à l’utiliser, mais surtout des risques encourus, persuadé que sa générale saurait prendre la bonne décision. Lorsque le générateur d’ombre fut finalement activé, Bao-Dur était aux côtés du Jedi, tenant enfin sa vengeance, même si un pressentiment lui faisait pourtant redouter le pire. En quelques secondes, la flotte Mandalorienne fut ainsi balayée, les troupes au sol écrasées, mais malheureusement, une grande partie des soldats de la République fut également touchée, causant d’innombrables morts dans les rangs alliés. Puis, alors que le natif d'Iridonia était saisi par le désespoir, quelque chose de totalement imprévu se produisit. Sous l’onde de choc, la planète renvoya en effet un écho à travers tout l’espace environnant, d'une ampleur telle qu'il fit vaciller les officiers Jedi. Comme mort, même sa générale tomba immédiatement au sol, et Bao-Dur se précipita vers elle, tentant de lui prodiguer les premiers secours. Affolé, il ne savait plus quoi faire en attendant les secours, c’était comme s’il n’arrivait plus à sentir sa présence. Lorsque la Jedi fut finalement emmenée, Bao-Dur contempla le désastre tout autour de lui : des milliers de cadavres recouvraient la surface de la planète, des appels à l’aide fusant de partout. C’est là qu’il comprit alors que sa soif de vengeance était à l’origine de ce massacre et qu’il décida de s’enfuir à travers la Galaxie.

Un jour, alors que l’activité de la Czerka avait récemment redoublée, le Zabrak fut mis au courant par l’Ithorien de l’arrivée imminente d’une navette, avec à son bord une précieuse alliée. Cette dernière ayant aidé les congénères d’Abat contre la Czerka, pour la remercier, ils l’avaient en effet aidée à se rendre sur la planète pour retrouver son vaisseau volé. Au moment où Chodo lui expliquait que la navette venait juste de partir, Bao-Dur entendit toutefois les tourelles lasers veillant sur Telos se mettre en marche et tirer sur le nouvel arrivant. Même si le pilote avait l’air doué, il ne le fut pourtant pas assez pour éviter tous les traits lasers, et l’atterrissage brutal fut en conséquence marqué par une longue colonne de fumée noire. Se rendant sur les lieux le plus rapidement possible, espérant arriver avant les mercenaires de la Czerka, le mécanicien fut alors soulagé de voir que les trois passagers, éjectés au moment de l’impact, avaient survécu. Tentant de les ranimer avant que l’ennemi ne rapplique, quelle ne fut pas sa surprise quand il reconnut son ancienne générale, qui avait donc survécu à ce qui s'était passé sur Malachor V. Lorsque l’Exilée se réveilla, ses souvenirs, ses remords, son chagrin mais aussi sa fierté revinrent aussitôt à l’esprit de Bao-Dur, mais cela ne l'empêcha pas de constater que la femme qu’il avait en face de lui avait changé. Sur Malachor V, il l’avait en effet sentie proche du Coté Obscur, puis avait éprouvé comme la disparition de son essence suite à l’explosion, mais à présent seul un calme profond et puissant émanait d’elle. Et même si la Jedi ne semblait pas se souvenir de lui, le Zabrak n’en prit pas ombrage : après tout il n'avait été qu'un soldat parmi tant d'autres au cours de la guerre, et avait travaillé pour sa vengeance, pas pour récolter des médailles.
Pourtant, à présent, tout était parfaitement clair pour Bao-Dur : si sa générale était revenue vers lui, il allait continuer à la servir comme il l’avait toujours fait. Heureux de constater que la Jedi acceptait avec joie son offre, il la guida ainsi, elle et ses compagnons, jusqu’à la base de la Czerka, les prévenant des dangers posés par les mercenaires, qu'il aida à combattre. Une arme à la main, sous le commandement de l’Exilée, il se sentait revivre. Par la suite, après s’être connecté à l’ordinateur central de l’avant-poste de la compagnie, et ce grâce aux codes récupérés durant son espionnage, le Zabrak détecta la présence du vaisseau que l’Exilée recherchait, l’Ebon Hawk, près des plateaux polaires de Telos. Devant traverser la base ennemie pour atteindre l’appareil, il en profita alors pour faire la démonstration de son bras cybernétique afin d’ouvrir le passage et de voler une navette pour rejoindre leur destination, mais ce fut sans compter le groupe de droïdes qui leur tira dessus. Assommé lors du crash, lorsqu’il se réveilla enfin, Bao-Dur s'aperçut qu'il était dans une cellule, près des dénommés Kreia et Atton Rand. Sans attendre, la générale vint cependant les libérer, et les informa de la suite des événements avant de partir, à savoir qu’ils devaient visiter plusieurs planètes pour retrouver les Maitres Jedi qui s’y cachaient.

C’est également à ce moment que Bao-Dur fit part de ses regrets et de ses doutes à son amie, l’Exilée étant en retour très rassurante et très compréhensive. Sur ses conseils, le Zabrak chercha ainsi à faire le vide en lui, et, une fois débarrassé de sa colère, il perçut alors pour la première fois la Force qui coulait dans ses veines, certes ténue, mais ne demandant qu’à être maîtrisée. L’Exilée s’en étant aussi rendu compte, elle proposa naturellement au soldat de le former, comme elle le fit avec la chasseuse de primes Mira, et c'est de cette façon que Bao-Dur devint un apprenti Jedi.
S’il aida de plus belle son mentor dans sa quête, quand ils se dirigèrent vers Malachor V, Bao-Dur ne put pourtant que sentir le mal environnant, le Coté Obscur et son attrait, un piège qu’il aurait préféré ne jamais avoir à affronter mais auquel il réussit à résister, car ayant déjà vu et souffert de ses conséquences. Après un nouvel atterrissage difficile, tandis que l’Exilée s’enfonçait vers le cœur de la planète, le Zabrak confia alors à son droïde Remote la mission de mettre en marche les divers vaisseaux s’étant écrasés à sa surface, absorbés par sa puissance, espérant que les moteurs ioniques mis en surchauffe entraîneraient une réaction en chaîne et la destruction du lieu.
Soudain, tout aussi subitement qu’il s'était posé, l’Ebon Hawk s’enfonça dans une crevasse, mais la planète, amas de roches constellées de fractures, permit néanmoins au vaisseau de se rééquilibrer et de se maintenir à la verticale de son cœur. Forcés de tenir cette position pour le moins atypique, Bao-Dur et ses amis restèrent ainsi tapis dans les gorges rocheuses jusqu’à ce que la bataille entre l’Exileé et Darth Traya s’achève, puis, lorsque le calme fut revenu, ils récupèrent la Jedi, dont la survie était tout sauf une surprise pour le Zabrak, et s’éloignèrent rapidement, craignant que la planète n’explose d’un moment à l’autre. En voyant que les droïdes avaient étrangement disparus, Bao-Dur ne put cependant s'empêcher de penser que Remote avait échoué, mais fut finalement rassuré lorsque Malachor V se transforma en boule de feu.
Par la suite, alors qu’ils s’apprêtaient tous à fêter leur victoire, l’Exilée vint vers eux et leur expliqua qu’elle devait partir vers les Régions Inconnues. Si certains protestèrent, l'Iridonien comprit pourtant que cette décision irrévocable était nécessaire pour la générale, et que celle-ci devait être seule. Une fois ses adieux faits à son mentor, Bao-Dur, pacifiste accompli depuis la dernière guerre, devint alors l’un des piliers de la refondation de l’Ordre Jedi, et, s'il était toujours aussi bon mécanicien, il en oublia même l’idée de créer de nouveaux droïdes, ayant retrouvé goût à l’amitié et à la présence d’autres êtres vivants.
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